Pour créer une entreprise, il existe de nombreux statuts juridiques parmi lesquels choisir. Certains nécessitent des coûts obligatoires et sont plus exigeants, tandis que d’autres sont plus flexibles. L’un des plus avantageux est la SASU. Il s’agit d’un statut flexible qui comporte moins de risques financiers, mais qui nécessite néanmoins certains coûts pour sa création. Quelles sont les dépenses liées à la mise en place de cette forme de société ?
Création d’une SASU : coûts de création et gestion des finances
Aperçu de la structure de la SASU
La SASU est une forme de société par actions simplifiées (SAS), mais avec un seul associé. Elle est donc unipersonnelle. L'associé peut être une personne morale ou physique. Ce statut nécessite la rédaction de statuts pour sa mise en place. C'est une forme de société principalement envisageable pour l'exercice d'activités commerciales.
Elle peut par ailleurs être mise en place dans le cadre d'activités artisanales, civiles ou agricoles. Ce statut juridique d'entreprise présente de nombreux avantages à cause de sa souplesse.
En effet, la création de SASU vous permet de prendre moins de risques financiers pour concrétiser votre projet, car la responsabilité est limitée. Votre patrimoine professionnel est séparé de celui personnel. Vos créanciers n'ont donc pas de droit sur vos biens.
Vous êtes considéré comme un assimilé salarié en tant que président d'une SASU. Cela vous permet de bénéficier d'une meilleure protection sociale.
Avec cette forme de société, vous bénéficiez de droits d'enregistrement plus réduits en cas de transmission.
Par exemple, lors de la cession des parts sociales d'une SARL ou d'une EURL, un droit d'enregistrement de 3 % est exigé après abattement. Tel n'est pas le cas avec une SASU. Un taux de 0,1 % seulement est appliqué dans la même situation. Le régime fiscal pour cette forme de société est véritablement avantageux.
Enfin, pour créer cette forme d'entreprise, aucun capital social minimum n'est demandé. Il suffit d'avoir 1 euro pour vous lancer. Vous avez la totale liberté de fixer le montant.
Les coûts liés à la création d'une SASU
La création d'une société par actions simplifiée unipersonnelle nécessite inévitablement des coûts. De nombreux éléments entrent alors en jeu. Le premier est la publication dans un JAL.
Pour faire connaître l'existence d'une société aux tiers et aux partenaires, il est nécessaire de publier un avis de constitution dans un journal d'annonces légales. La publication de cet avis peut coûter 135 euros ou 138 euros hors taxes en fonction du département. Dans le département de la Réunion et de Mayotte, le coût de la publication est un peu plus élevé (162 euros hors taxes).
Si les apports pour votre SASU sont en nature, un commissaire aux apports sera nécessaire pour leur évaluation. Une facture d'honoraires vous sera donc transmise en contrepartie de la mission de ce professionnel. Il n'existe pas de coût réglementaire à cet effet. Le montant dépend de l'étendue de la mission et du commissaire.
Pour l'immatriculation de votre SASU, vous devez payer une somme de 37,45 € TTC au greffe du tribunal de commerce. Vous devez également prévoir d'autres frais pour la déclaration des bénéficiaires effectifs. Ils peuvent s'élever à 21,41 € TTC si la déclaration n'excède pas le délai des 15 jours après la demande d'immatriculation.
Il existe des frais supplémentaires qui peuvent augmenter votre budget pour la création d'une SASU. On retrouve par exemple des dépenses relatives au dépôt de marque et à l'acquisition d'une licence ou d'une carte. Enfin, deux solutions s'offrent à vous pour créer votre entreprise. Vous pouvez gérer vous-mêmes les démarches ou les confier à un professionnel. Dans le dernier cas, vous devez payer les honoraires de l'expert.
Les étapes cruciales pour créer une SASU
Vous devez tout d'abord choisir une dénomination et un lieu de domiciliation. Ces deux étapes sont la clé pour passer à la rédaction des statuts. Ceux-ci sont définis dans un document juridique qui régit les règles de fonctionnement de votre structure. C'est pour cela que certaines informations sont nécessaires :
- le nom de votre société,
- son siège social,
- le montant du capital,
- l'objet social,
- la répartition des actions.
Pour optimiser cette étape, il est conseillé de faire appel à un professionnel qualifié (expert-comptable, avocat ou notaire).
Votre rédaction sera ainsi précise et conforme aux normes en vigueur. Après cette étape, il faut évaluer les apports qui peuvent être en nature ou en numéraire pour déposer le capital social.
Pour rappel, il n'existe pas de montant minimum exigé pour le capital social d'une SASU. Il est fixé librement par le président et doit être versé dans un compte préalablement ouvert à la banque. Une autre étape obligatoire est l'immatriculation au RCS (Registre du Commerce et des Sociétés). Cela permet de donner une existence légale à votre structure. Le dossier doit être déposé au greffe du tribunal pour évaluation.
Ensuite, vous devez publier un avis de constitution dans un journal habilité couvrant la zone du siège social de votre structure. L'objectif est d'informer les parties prenantes et les tiers de l'existence de votre SASU. Dans cette forme de société, il est nécessaire de respecter les obligations fiscales et de tenir une comptabilité régulière. Il est alors conseillé de solliciter un expert-comptable réactif pour vous assister dans la gestion.
Les stratégies de gestion financière pour assurer la viabilité de l'entreprise
La gestion financière est un élément clé pour la pérennité de votre entreprise. Il faut alors mettre en place des stratégies adéquates dans ce sens. Établissez un budget solide pour suivre vos revenus et vos dépenses. Cela vous permettra de gérer votre trésorerie de manière plus précise. Vous devez maximiser les entrées de fonds et minimiser les sorties. Ne dépendez pas trop d'un seul client ou d'un seul marché. Diversifiez vos sources de revenus pour réduire les risques.
En matière de dettes, il est judicieux de rechercher les taux d'intérêt compétitifs et de rembourser les dettes rapidement dans la mesure du possible. Investissez dans des actifs ou des projets qui augmentent la valeur de l'entreprise à long terme.
Évaluez régulièrement la performance financière de votre société grâce à des rapports financiers et des analyses. Assurez-vous d'avoir une couverture d'assurance appropriée pour vous protéger contre les risques financiers imprévus. Il est par ailleurs important d'identifier vos produits ou services les plus rentables et de concentrer vos efforts sur leur développement.
Enfin, ayez un plan d'urgence financier pour faire face à des événements imprévus, comme une pandémie ou une crise économique.
Quelques conseils pour choisir le bon comptable ou conseiller financier pour votre SASU
Pour vous faire accompagner dans la gestion financière de votre projet, les services d'un expert-comptable s'avèrent utiles et nécessaires.
L'un des critères principaux pour faire le bon choix est la technologie employée par l'expert. À l'ère du numérique, les documents papier sont de plus en plus abandonnés au profit de l'électronique. Il est alors nécessaire de miser sur un professionnel qui vous propose des services en ligne. Cela vous permet de gagner du temps et de ressources.
L'étendue des services que propose le comptable est également à considérer. Un bon expert doit être en mesure de vous accompagner dans la gestion financière de tous vos projets. Une bonne entente avec le professionnel est un point clé pour une collaboration sur le long terme. Dès le premier rendez-vous, vous devez faire attention à ses réactions pour déterminer si le courant peut bien passer entre vous.
Considérez par ailleurs les honoraires de l'expert. Lors d'une création, il est tout à fait normal que vous souhaitiez maîtriser les coûts. Il ne faut néanmoins pas privilégier le prix à la qualité. Bien que les outils numériques soient très efficaces pour les conversations, des rencontres physiques peuvent être nécessaires pour certains échanges.
Pour cette raison, tenez compte de la proximité géographique avec votre comptable. Enfin, cherchez à avoir des avis sur le cabinet que vous souhaitez engager.